La rose de ton visage [pv]

==> Chambre B

Yume sortit de l'établissement, et se stoppa en bas des marches qui menaient au jardin.
Il leva ses yeux au ciel et prit une grande inspiration en souffant d'un air détendu.

"Regarde comme il fait bon! Et toutes ses fleurs c'est magnifique!

En reposant ses yeux sur la végétation, il pouvait voir au fond de l'allé, une petite cascade.
Et oui le pensionnat était positionné près du mont Fuji. Donc la terre était vallonnée.
Des arbres, des fleurs envoyant leur pollen dans l'air, virevoltant de milles couleurs.

Yume sourit à nouveau et amena Minael sur un banc posé sous un cerisier. Les cerisiers....ses arbres préférés. Son amant le peignait souvent sous des armes comme ceux ci. Et notre jeune homme aime lui servir de mannequin.

"Alors ça te plait? Souffla-t-il toujours en tenant la main de son protégé.

Résident Nombre de messages : 141 Date d'inscription : 08/07/2006

Minael le laissa docilement emmener au travers de l'école. Yume aait dit le conduire dans les jardins. Il le suivait donc. Il se sentait bien avec lui, contrairement avec les infirmiers avec qui il ne donnait vraiment aucun signe de vie. Il savait que les infirmiers s'occupaient de lui uniquement pour leur travail, du moins c'est ce qu'il pensait. Mais Yume semblait différent. Il se sentait mieux avec lui qu'avec un médecins de l'hôpital où il avait été soigné.

Arrivé dans les jardins, Minael resta immobile mais observa quand même les merveilles qui l'entouraient. Oui, c'était beau. Très beau. Il se souvint alors que, quand il était enfant, il adorait courir pieds nus dans l'herbe en riant. Quand il pique niquait avec ses parents. Ses parents... Rien qu'à cette pensée, le sourire que le jeune garçon allait laisser sortir ne fit pas son apparition.

Il se laissa emmener et asseoir sur un banc en dessous d'un cerisier en fleur. Quelques pétales tombaient et dansaient dans le vent. Les cheveux noirs de Minael semblaient vouloir se mêler à eux. La brise était agréable face à cette chaleur. Il était bien ici. Il se sentait moins confiné que dans une chambre. En plus, c'était si calme. On se serait presque cru seul. Le silence, seulement brisé par les chants de oiseaux, le vent ou le bruit de l'eau, était si différent des promenades qu'on lui faisait faire dans la cours de l'hôpital, là où tout le monde discutait et où il n'y avait presque pas de plantes. Oui, ici il était bien.

Quand Yume lui demanda s'il aimait, il ne pressa pas sa main. Il hocha une seul fois la tête vers le bas. Oui, il aimait. Il avait toujours aimé les plantes. Le jeune directeur avait donc bien fait de l'emmener ici. Cela lui faisait du bien.

Yume respirait la tranquillité que dégageait le lieu.
Le jardin n'était pas très grand, et tant mieux d'ailleurs, car trop grand aurait désorienté les promeneurs.
De la taille d'un petit parc, mais plein de fleurs et d'arbres.
Cela permettait d'avoir un peu d'intimité, de se sentir un peu plus en sécurité et chez soi.

A sa question Minael répondit d'un signe de tête.
Quelle joie pour Yume! Il en fut étonnée et en même temps terriblement flatté.
Si son petit pensionnaire allait mieux, enfin manière de parler, tout allait bien pour notre directeur.
Il savait qu'il avait du mal à s'adapter aux autre, mais n'hésitait pas aider son entourage. Il se pliait souvent en quatre pour recourir à leurs exigences, et construire ce pensionnat en était une manière dérivée.
Il lui faudrait des années pour financer les travaux, mais il s'en moquait bien. Sa plus grande richesse était de voir ses protégés se remettre à vivre et à sourire.

Minael en particulier. Bizarrement, Yume crut que sa charge ne revenait qu'à lui. Mais en réalité, s'était le travail de tous ici que de s'occuper de lui. Mais il ne voulait pas le partager pour le moment.

Il se sentait bien avec lui, naturel. Et puis le brun n'allait pas l'allumer comme certain l'avait déjà fait ici.
Bien qu'il se sente flatté, ce n'est pas vraiment ce qu'il attendait de ses pensionnaires.

En tout cas, Minael se sentait bien et Yume aussi. C'était tout ce qui comptait pour l'instant.

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Minael ne pensait qu'en répondant d'un signe de tête, il ferait encore plus plaisir au directeur qu'en pressant sa main. Pourtant, il se sentait différent avec lui. Il n'était pas comme les infirmiers de l'hôpital. Ces derniers passaient leur temps à lui parler. On pourrait crorie que c'était gentil, mais les phrases étaient toujours les mêmes. "Ca va aller", Tu vas t'en remettre", "faut pas te renfermer sur toi ainsi", il y a encore des gens qui t'aime",... Minael ne supportait plus ce genre de remarque, bien qu'il n'en laissait rien paraître.

Mais Yume ne parlait pas ainsi. Il parlait pour lui. Gentillement. Il ne cherchait pas à lui faire la morale. Il parlait comme s'il était face à quelqu'un de non traumatisé. Comme si Minael pouvait lui répondre tout naturelement. C'était ça qui rendait le jeune directeur différent au yeux du jeune garçon. Cette attention si dénuée de morale à son égard au vue de ce qu'il avait fait était vraiment agréable. Il ne demandait rien de plus.

Minael ne pensait pas une minute que Yume lui donnerait l'exclusivité sur sa personne. Il pensait que comme il était nouveau c'était au directeur de s'occuper de lui le temps qu'on trouve quelqu'un d'autre. Il ne s'attendait donc pas à ce que le jeune directeur reste plus longtemps avec lui qu'un jour ou deux. Il pensait que bientôt, il aurait quelqu'un d'autre pour veiller sur lui.

Yume se leva du banc avançant sous les branches de cerisier.
Il tendit ses bras, ouvrant ses mains pour receuillir les doux pétales qui venaient virevolter aux creux de ses paumes.

"C'est magnifique! Est ce que tu aimes les cerisiers Minael?

Il posa ses magnifiques yeux vert sur lui puis repartit dans la contemplation du ciel ombragé par les branchages.

"En tout cas leur couleur va bien à ton tein. Tu as des lèvres en velours, comme les doigts si fragiles de ses arbres.

Les larmes des cerisiers continuaient de voleter dans la brise de l'après midi. Cela lui rappela quelques souvenirs.

"Tu connais la leçon du cerisier Yume?
"Non Kyo san, tu me l'apprendra?
"Autant de fois que tu voudras, souffla son amant en l'embrassant.

A ce doux souvenir, une larme apparut au coin de ses yeux, et son coeur fut lourd de peine.
Il l'avait tant aimé...tant.

"Dis, est ce que tu connais la lecon du cerisier Minael? Elle est simple. On ne doit pas s'attendre au bonheur, il faut le chercher, parce que c'est quelque chose qui se mérite. Et non qui nous est dût. Tu comprend?

Il sourit pour accompagner ses mots.

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Minael ne bougea pas d'un millimètre quand Yume se leva pour receuillir les pétales de cerisiers qui dansaient avec le vent. Et puis, le jeune directeur n'était pas loin. Il était juste à côté. Cependant, il ne bougea en entendant la question et le compliment qui suivait. Il ne répondit pas, de quelques manières que se soient.

Pourtant, il écouta attentivement la leçon du cerisier que lui donna Yume. Chercher le bonheur et non l'attendre. Mais est ce que le bonheur existait vraiment ? Et si oui, pouvait l'avoi et être sûr de ne pas le perdre et souffrir après. Minael avait eu le bonheur auprès de ses parents, mais il l'avait perdu en leur dévoilant son homosexualité. Il avait retrouvé le bonheur quand sa mère était revenue vers lui, mais il l'avait reperdu quand son père l'avait violé. Alors si c'était pour le trouver et le perdre pour souffrir après, à quoi cela servait de le chercher ?

Minael ne voulait plus souffrir. Sa douleur était déjà trop grande. Même s'il y avait moyen de la soulager, il ne voulait plus la ressentir. Pourtant, il leva de lui même ses yeux vides vers Yume. Il avait bien compris ce qu'il lui avait dit, mais il était incapable de répondre. Il se contenta donc de le fixer de ses grand yeux noirs dénoués de toute vie.

Yume continuait de sourire à la nature.
Ce lieu était emprunt de mélancolie et de beauté.
Tout ce que lui rappelait sa relation avec son défunt amant.

"Si je meurs avant toi, je deviendrais un cerisier, pour que chaque printemps, tu te souviennes de moi et que tu me caresse de ton tendre regard.
"Voyons Yume on ne peut pas se transformer en cériser!
"Avec toi, tous les miracles sont possibles.
"Mon seul miracle, c'est toi, souffla-t-il en embrassant la peau de son cou.

Le directeur stoppa ses mouvements, son regard se perdant dans le vague. Ce lieu lui rappelait bien trop de souvenir, et si lui aussi commençait à sombrer dans la douleur de sa disparition, il ne pourrait aider Minael comme il le devait.

Lentement il se tourna vers lui, posant ses fins yeux émeuraudes dans les siens, avant de déclarer.

"On fait le tour du jardin puis on rentre tu veux? Il fait chaud ici. Et puis il y a plein de salle que te plairont sûrement.

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Minael ne quitta pas Yume des yeux. Même s'ils étaient dénués de toutes expressions, le jeune garçon pouvait très bien voir le jeune directeur. Bizarement, il lui sembla mélancolique. Mais il ne bougea pas. Il n'était pas encore prêt. Yume semblait pris dans un souvenir, mais il finit par revenir à la réalité et à se tourner vers Minael.

Quand il lui proposa de faire le tour des jardins, le jeune garçon se leva de lui même. pourtant, il n'avança pas. Il resta debout devant le banc. Il hocha de nouveau la tête vers le bas, une seule fois, pour montrer son accord. Ensuite, il attendit que le jeune directeur lui fasse faire le tour du jardin, ce qu'ils firent ensemble.

Minael put ainsi découvrir plusieurs plantes et arbres tous plus beaux les uns que les autres. Tout ceci ressemblait à l'image qu'il c'était fait du paradis. On s'y sentait si bien. C'était vraiment très agréable. Cependant, un nouveau souvenir de ses parents et lui se balanda dans un parc un jour de printemps, empêcha de nouveau un petit sourire de naître sus ses lèvres.

Yume s'approcha de Minael qui venait de se lever. Ce dernier lui fit un signe de tête qui enchanta le directeur.
Alors qu'ils avançaient entre les arbres sur le sentir de gravier, le jeune homme lui conta des petites anedoctes que chaque fleurs.
Cela était mortellement ennuyeux, mais Yume aimait beaucoup parler. En plus parler de fleurs, son amant lui avait donné le gôut de la nature.
Il lui serait à tout jamais reconnaissant pour cela.
Les cerisiers dégageaient une délicate odeur.

En arrivant à nouveau devant l'escalier qui menait aux jardins, Yume s'immobilisa.
Il regarda d'abord la porte, puis observa son ami.

"Alors tu veux rentrer? Où je t'embête à nouveau avec mes histoires? Parce que si tu veux pas me causer, compte pas sur moi pour arrêter de le faire.

A ces mots, un grand sourire innonda son visage.

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Minael écouta avec plaisir les histoires de Yume. Elles étaient un peu ennuyantes mais il s'enfichait. Lui au moins, il lui parlait de tout et de rien. Il ne lui parlait pas comme s'il était malade. Il lui parlait comme s'il n'avait jamais tenté de se suicider. Et c'était pour cela qu'il l'appréciait.

Quand ils revinrent devant l'escaliern le jeune directeur s'arrêta et lui parla encore. Minael ne dit rien. Il n'avait rien à dire et il n'était pas prêt à dire quoique se soit. Il ne bougea pas non plus. Tant que Yume était immobile, il le resta autant que lui.

Quand il lui demanda s'il le gênait avec ses paroles insésentes, Minael secoua la tête de droit à gauche. Brievement, mais il le fit. Non, il était loin de le déranger. Tant qu'il ne lui rabachait pas le fait que c'était stupide de se suicider, que le vie était belle et tout autres phrase du même style il ne le gênait pas. Il n'arrivait pas encore à sourire, mais il pensait qu'avec le temps, et si Yume restait avec lui à lui parler comme ça, il finirait par y arriver. Maintenant, il attendait qu'il lui fasse visiter l'intérieur sans rien dire.

Yume soupira et passa une main dans les cheveux de son pensionnaire.
Il ne savait pas où il allait l'emmener mais il trouverait bien un endroit pour lui.
Il pensa tout d'abord à la salle d'art plastique. Non, pas adapté.
Peut être la salle de musique!
Yume savait jouer du violon, du piano et de la guitare. Et puis il chantait magnifiquement bien.
Cela plairait certainement au jeune homme.

Jubilant à cette pensée, il prit la main de Minael et le tira vers l'escalier.

"Je connais une pièce qui nous plaira. Viens, je vais te faire visiter! Même toutes les pièces du pensionnat si tu veux! Et puis on verra la salle de danse quand tu voudra. Comme ça tu pourra te lâcher.

Puis il se mit à rire comme un enfant! Quel innocent ce Yume alors...

[Je m'occupe du post!^^]
==>salle de musique