Chambre de Minael

==>hall

Yume ouvrit la porte de la chambre, après avoir jeté un bref coup d'oeil à son petit pensionnaire.
Cordialement il l'invita à passer en premier pour découvrir son nouveau chez lui.

En entrant à son tour il referma la porte et partit ouvrir la fenêtre.
Au dehors, le bonne air frais du matin venait lui chatouiller les narines. Il aimait respirer les fragrances de la nature en une si belle journée.

Puis Yume se tourna vers Minael et lui proposa de s'asseoir. Sa valise avait déjà été déposé au pied du lit, le directeur étant allé la chercher au préalable à la clinique.

Un grand sourire apparut sur son magnifique visage androgyne et il se baissa pour prendre appuie sur la commode.
Et magistralement il posa ses pieds sur le rebord du deuxième lit en proposa à son pensionnaire de s'installer.

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Minael suivit le jeune homme jusque dans un couloir qui semblait mener au chambre. Son visage n'avait pris aucune expression durant tout le trajet. Il n'avait même pas cherché à regarder autour de lui. Apparement, rien ne l'intéressait. Arrivé devant la chambre qu'on lui offrait, il ne bougea pas tout de suite. Puis, il entra et s'arrêta au centre la pièce. Il ne bougea plus.

Il ne fit pas attention à Yume qui ouvrit la fenêtre. La brise vint jouer avec ses longs cheveux noirs, les faisant voler autour de lui. Il ne répondit pas quand le jeune homme lui proposa de s'asseoir. Il resta debout au centre de la chambre, sans bouger. Il semblait vraiment déconnecté de la réalité. Le directeur de l'établisement se déplaça un peu dans la pièce et finit par s'arrêter entre la commode et l'un des lits.

Encore une fois, il proposa à Minael de s'installer et, encore une fois, le jeune garçon ne bougea pas. Il avait parfaitement entendu les paroles dites. Même s'il ne réagissait pas, il entendait encore se qu'on lui disait. Mais il restait profondément plongé dans son monde à lui. C'était le meilleur moyen qu'il avait trouvé pour ne pas souffrir. Il en avait eu un autre, mais il n'avait pu aller jusqu'au bout. Il s'était donc résigné sur celui ci. Tant pis s'il devenait un poids pour les autres. L'hôpital n'avait qu'à le laisser mourir. Il ne serait plus une gêne pour personne à l'heure actuelle. Maintenant, le gens de cet établissement allaient devoir le supporter.

Yume s'approcha de lui, mais le toucha pas.
En effet le contact ne devait pas vraiment plaire au jeune homme. Bien qu'il se soit docilement laissé guidé jusqu'ici sans rien dire.
Le jeune homme lui proposa de s'asseoir, ce qui lui fit en le regardant.
Un petit soupir sortit d'entre ses lèvres et il sourit tristement.

"Alors tu aimes? C'est joli n'est ce pas? Bon pas très coquet, mais tu pourra l'arranger par la suite comme bon te semblera, qu'en dis tu?

Il redressa légèrement pour faire face au jeune homme.

"Tu sais, commença-t-il d'une voix emplie de tendresse et de tristesse. Moi aussi j'ai vecu quelque chose de similaire à toi. Mais je ne me suis pas enfermé, parce que tu as plus mal là où tu te trouves actuellement qu'avec nous. Parce que tant que tu sera dans ton monde, tu te rémemorera l'incident, et si tu l'oublit alors pourquoi y rester? Ta vrai guérison viendra avec les autres et le temps, mais il faut que tu y mette du tien. Je sais que pour le moment tu ne veux pas. Ce qu'il y a autour de toi te fais peur, tu craind que un crime recommence sur ta personne. Mais ici il ni a que des gens qui chercheront à te protéger et te rendre heureux. Moi en premier.

Sur ces mots il lui adressa un grand sourire et passa une main dans ses cheveux cendrés, ses fins yeux verts s'affinants alors que ses lèvres s'étiraient gracieusement.

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L'homme revint vers Minael et le fit s'asseoir. Le jeune garçon se laissa faire docilement. Il garda la tête bien droite, ne chercha ni à baisser les yeux ni à les lever. Il écoutait les paroles de Yume à propos de la chambre, mais n'y répondit pas. Il se fichait de savoit dans quel genre de chambre il dormirait. Cela n'avait pas t'intérêt pour lui.

Il sentit son visage être relevé doucement et croisa le regard de l'homme. Celui ci ce mit à lui parler. Il lui expliqua que c'était mauvais pour lui de rester dans son propre monde. C'est vrai, Minael avait peur. C'est pourquoi il ne voulait plus affronter le monde. Mais Yume parlait d'une voix si douce que l'adolescent sentit quelque chose renaître en lui. Une petit flamme d'espoir venait de se rallumé dans son coeur qu'il avait cru mort.

L'espace d'un instant, une petit étincelle vint éclairer les yeux noirs de Minael. Il ouvrit la bouche en même temps, comme s'il voulait dire quelque chose. Mais l'espace suivant, ses lèvres se refermèrent et ses yeux redevinrent vides. Mais maintenant qu'ils s'étaient allumés une fois, ils pourraient recommencer. Mais le travail pour sortir Minael de son monde et le soigner sera long et pénible.

Yume sourit tendrement, et de son index, appuya sur le bout du nez de Minael. Le vif éclat qui avait illuminé ses grandes orbes noires ne lui était pas passé inapercut.

"Alors, où es tu Minael? Je t'ais vu!

Puis il se mit à rire, doucement.
Oui il avait entrevut l'ombre qui tentait de fuir la lumière, et il ferait tout pour quelle se mette à fuir l'ombre.

"Tu pense pouvoir te débrouiller seul si je te laisse ou tu veux que je reste avec toi?

Il n'esperait pas de réponse. Juste de voir son regard impassible, et pour lui, il aurait trouvé la solution!

Enfin, tout cela sans brusquer le beau jeune homme bien sûr. Lentement il s'accroupit devant lui et plantea ses prunelles verdoyantes dans les siennes.

"Minael, où que tu sois, je t'aiderais. Je t'en fais le serment.

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Vue le comportement de l'homme, l'éclat qui avait traversé les yeux de Minael ne lui avait pas échappé. Quand il posa un doigt sur le nez de l'adolescent, celui ci ne broncha pas et ne loucha pas comment un personne normale l'aurait fait.

Minael ne savait plus comment agir. Son monde intérieur venait d'être chamboulé. Quelque chose l'appellait dans le vrai monde. Mais il en avait trop peur pour revenir. Il croyait que ce qui l'entourait n'était que mensonge. Que les gens se montraient gentils avec lui et que dès qu'il serait guéri, on le jetterait comme une vieille chaussette. Après tout, sa mère l'avait bien fait, alors pourquoi pas cet homme qu'il ne connaissait même pas ?

Pourtant, quelque chose lui disait que cet homme ne le ferait pas. Qu'il l'aiderait vraiment. D'ailleurs, il s'agenouilla pour pouvoir mieux le regarder. Il lui fit le serment de l'aider. Mais Minael pouvait il vraiment y croire ? Il le voulait, mais il avait peur. Pourtant, une de ses mains blanches se leva et aggripa la chemise de Yume. L'expression de l'adolescent n'avait pas changé. Elle était toujours aussi vide. Mais il restait accroché à la chemise du directeur, dans un demande muette de recevoir de l'aide.

Yume laissa la main fine de son interlocuteur s'accrocher à veste moulante de cuir noire.
Ce jeune homme était dans une détresse noire. Il avait tellement peur de voir le jour et en même temps si peur de rester dans son monde, qu'il ne savait plus sur quel front il fallait combattre.
Le directeur attrapa sa main, la pressant tendrement pour lui montrer qu'il était présent et qu'il l'aiderait quoique cela lui en coute. Après tout n'était il là que pour ça?
Mais Minael l'attirait mystèrieusement. Il se sentait lié à lui. Peut être parce qu'on avait abusé également de sa personne?
Mais Yume avait fait tant de bêtise dans sa jeunesse et tant d'abus. Pourtant, il n'avait livré son corps qu'à la personne pour qui il avait eut des sentiments.

"Je te laisserais le temps nécessaire pour que tu comprenne que cette main qui est posée sur la tienne sera là pour toi.

Pour toujours....

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Le visage toujours dépourvu de tout expression, Minael vit la main de Yume attraper doucement la sienne. La pression était tendre et protectrice. Le jeune garçon compris alors qu'il pouvait faire confiance à cet homme. Mais sa peur ne serait pas facile à combattre et encore moins à vaincre. Mais il savait maintenant que quelqu'un l'aiderait vraiment. D'ailleurs les paroles d'encouragements du directeur le confirmèrent.

Minael ne bougea pas, mais quelque chose changeait en lui. L'espoir venait de renaître dans son coeur et commençait à grandir petit à petit. L'homme semblait si sincèrent que le jeune garçon voulait vraiment y croire. Son visage resta impassible, sans aucune émotion, mais une larme, une unique larme vint couler sur sa joue.

Sa prise sur la main de Yume se referma par à coup. Il n'était pas encore prêt à sortir de son monde, il avait bien trop peur pour cela, mais cet homme lui offrait confiance et un semblant de réconfort. Il n'était pas sûr de pouvoir agir autant avec quelqu'un d'autre. Mais avec le directeur tout semblait venir naturellement. Comme s'il n'avait pas besoin de peser le pour et le contre.

Yume sourit doucement et laissa Minael étreindre sa main comme l'aura fait un enfant qui avait peur.
Alors qu'une larme perlait sur le coin de sa joue, il se redressa légèrement pour la capturer avec ses lèvres. Baiser vraiment bref pour ne pas l'effrayer et lui éviter de se remémorer les scènes dramatiques qui l'avaient plongé dans cette léthargie.

Ses fins se voilèrent et il s'assit à côté de lui.
Un étrange sentiment l'envahissait, de l'apréhension certainement. Il avait peur d'être un mauvais guide pour Minael, mais il pensa que s'était le coeur qui menait les gens et non leurs mots.

C'était le pensionnaire le plus fragile qu'il avait. Et il prendrait soin, non pas comme une poupée de porcelaine mais comme un être humain.

Pas de piédestal, juste la réalité et sa confiance.

Il serait là toujours pour lui. Et comme il ne pouvait pas parler, Yume le ferait pour deux. Lui même n'aimait pas trop parler, mais il se dit que avec son ami, cela viendrait naturellement. Sans rien forçer.

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Minael vit Yume approcher son visage du sien. Il ne bougea pas mais, intérieurement, il avait peur. Il sentit les lèvres de l'homme venir ceuillir l'unique larme qui avait coulé sur sa joue et repartir aussitôt. Le visage toujours neutre, il ne lâcha pourtant pas la main du directeur quand celui vint s'asseoir à ses côtés.

Minael ne broncha pas et le laissa faire. Il ne bougea pas non plus. La main se refermait toujours par à coups sur celle de Yume, mais à par cela, il restait immobile. Puis, trouvant le moyen de se détendre sans pour autant quitter son monde, il se rapprocha de l'homme et posa sa tête sur son épaule.

Ses yeux laissèrent entrevoir une étincelle de bien être. Mais cela ne dura d'une minute. Ils retrouvèrent très vite leur impassiblité. Il ne se dégagea pas et resta ainsi. L'homme avait le don de le faire se sentir en confiance. Alors il voulait continuer à se sentir proche de lui. Il savait qu'avec un autre il n'agirait pas ainsi. Il serait toujours impassible, muet et immobile. Mais cet homme était différent. Il avait quelque chose en lui qui poussait Minael à sortir de son monde. Bien sûr, le combat serait encore long, mais il était déjà bien engagé. Il suffisait maintenant de le gagner.

Le jeune homme sentit la tête de Minael se poser sur son épaule et il sourit doucement.

"Alors tu es fatigué? Demanda-t-il amusé. Tu peux te reposer si tu veux. Si tu es d'accord presse deux fois ma main, sinon tu le presse une fois pour dire non. Ca te va? Comme ça tu n'es pas obligé de parler mais tu peux toujours communiquer avec moi.

Cela sembla enchanté Yume. Pourtant c'était une idée débile. Mais bon, la seule qui avait trouvé pour communiquer avec lui.

Lentement il passa un bras autour de sa taille. Un geste ferme et doux à la fois. Comme ça son pensionnaire verrait son intention et n'aurait pas à hésiter face à un bras hésitant ne sachant pas où se poser.

Il l'attira légèrement contre lui, sentant ses long cheveux courir sur sa peau.

"Tu veux te reposer? Murmura-t-il à son oreille.

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Le directeur se montra gentil avec lui, même après son geste. Cela ne semblait pas le gêner. Minael aurait voulu sourire mais il ne le pouvait pas. Pas encore. Il était trop tôt. Il entendit clairement la proposition de communication. Elle était un peu idiote, mais elle serait utile. Le jeune garçon était loin d'être prêt à parler.

Il sentit un bras passer autour de lui et enserrer sa taille. Le geste était ferme mais doux. Il ne réagit pas bien sûr, mais il voyait bien que l'homme ne cherchait rien à part lui apporter un peu plus de réconfort. Minael se laissa faire. Ses longs cheveux noirs tombaient non seulement dans son dos, mais aussi sur l'épaule et le torse de Yume.

Il ne bougea pas et apprécia ce que lui offrait le directeur. C'était agréable et doux. Minael sentit la fatique venir prendre possession de son être. Il ferma les yeux et pressa deux fois la main de yume quand celui ci lui demanda s'il vous se reposer. Oui, il fatigait. Il avait besoin de se reposer. Il n'avait pas encore totalement confiance en l'homme qui s'occupait de lui en ce moment, mais pour l'instant, tout se passait bien. Donc il pouvait se fier à lui pour le moment. Il espérait que l'homme ne l'abandonnerait pas comme ça mère l'avait fait. Tout comme elle, il lui avait offert un espoir. Il espérait donc que, contrairement à elle, il ne lui reprendrait pas.

Yume sourit à nouveau en sentant la pressin affectueusement de la main de Minael sur la sienne pour lui signifier son accord.
Lentement il se leva et aida le jeune homme à s'allonger.

"Tu as raison, la chaleur s'est épuisant et c'est agréable de dormir en une si belle après midi. Allez je veille sur toi.

Il arrangea le lit pour que son pensionnaire soit à l'aise et s'allongea sur celui d'en face en le regardant.
Le jeune homme finirait bien par s'endormir. Et puis il finirait bien par avoir confiance en Yume pour pouvoir dormier comme un bien heureux.

Le directeur passa une main dans ses cheveux cendrés alors que ses yeux fixaient le plafond blanc.

Dans la chambre il y avait un doux silence, bercé par le chant des oiseaux au dehors. Cela apaisa notre Yume qui soupira de bonheur.

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Après avoir accepté de se reposer, Minael sentit Yume se lever et l'aider à s'allonger. Il avait raison. La chaleur était épuisante. Dormir un peu lui ferait du bien. Il laissa l'homme arranger son lit et partir vers le deuxième. Il sentait toujours sa présence dans la pièce. Il avait dit qu'il veillerait sur lui.

Minael se détendit et ferma les yeux. Son corps se relaxa et sa respiration se fit plus lente. Le sommeil commençait à l'emporter. Percé par le chant des oiseaux et le bruit du vent, le jeune garçon ne tarda pas à s'endormir profondément. A l'hôpital, il avait toujours été aidé par des somnifères. Il n'avait jamais voulu dormir, alors les médecins l'y avait aidé avec des médicaments. C'était la première fois depuis sa tentative qu'il s'endormait seul.

Il espérait que l'homme ne l'abandonnerait pas comme sa mère l'avait fait. Celle ci s'était montré gentil à un moment. Mais quand il avait le plus besoin d'elle, juste après le viol offert par son père, elle lui avait tourné le dos, détruisant aussi tous les espoirs de joies et de bonheurs de son fils. Celui ci espérait que cet homme ne ferait pas la même chose. Son coeur déjà gravement meurtri ne le supporterait pas.

Yume attendit patiemment que le jeune homme s'endorme.
En écoutant sa respiration devenir plus calme et posée, il se releva doucement et alla s'asseoir sur le rebord de la fenêtre.

Son regard se posa sur son protégé et un doux sourire étira ses traits.

Il regarda au dehors et écouta un instant le chant des oiseaux.
Un gazouillit pas ci, un gazouillit par là.

Bah cela faisait le charme du paysage, et puis d'un côté cela apportait le calme et la paix que Yume n'avait pas connu.

"Kyo...encore...

Les lèvres de son amant se déposèrent sur son cou et sa main glissa entre ses cuisses.
Son peintre d'amour lui apprenait les jeux de l'amour avec tant de tendresse.

"Je t'aime tant mon Yume.
"Kyo...ah Kyo!

Et soudain il....

Yume fut tiré de sa contemplation par un petit mouvement de Minael plongé dans un profond sommeil.
La chaleur l'abrutissait à son tour et il soupira, laissant sa tête prendre appuie sur le rebord de la fenêtre, ses yeux se perdant dans la nature qui s'offrait à lui.

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Minael était parvenu à s'endormir seul, sans l'aide de somnifère. C'étaut une première depuis qu'il était sorti de son coma long de deux semaines. Mais ce n'était peut être pas mieux. Au début, son sommeil fut douc et calme. Il bougea légèrement mais ne se réveilla pas. Il était bien pour le moment. Mais tout bonne chose avait une fin.

Le sommeil calme de Minael commença à changer quand un cauchemard prit le jeune garçon. Il était revenu dans la chambre de sa maison. Son père venait d'entrer comme un fou dans la pièce. Il était furieux et saoul. Minael se retrouva rapidement au sol son père lui faisant regretter son homosexualité.

Sur son lit, Minael commença à bouger plus violement. Il se débattait contre un ennemi que lui seul pouvait voir. Des larmes avaient envahi son visage et des gémisements de peur s'échappaient de ses lèvres. C'était une des raisons pour lesquelles il ne voulait pas dormir. Il était toujours hanté par se souvenir. Mais il avait espéré pouvoir y échapper cette fois. Mais se ne fut pas le cas.

Alors que Yume somnolait sur le rebord de la fenêtre, son pensionnaire se mit soudain à s'agiter.
Au début il n'y fit pas attention, puis revint brusquement à la réalité quand des gémissements sortirent de sa gorge.

Il se leva precipitamment et accurut à son chevet.
Il attrapa ses épaules et le maintint sur le lit en lui parlant doucement, pour qu'il se calme.

Minael semblait vraiment affolé, mais Yume avait vu des cauchemards bien plus agités. Notamment quelques mois avant la mort de son amant.

Il resta un long moment, luttant contre les mouvements brutaux de son protégé.
Murmurant de douces paroles pour le ramener lentement au calme.

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Malgré son rêve, Minael sentit deux mains attraper ses épaules et tenter de le maintenit immobile. Prisonnier de son cauchemard, cete prise ne fit qu'empirer sa peur. Il continua à se débattre, pleurant toujours, cherchant à se defaire de l'homme qu'il croyait être son père.

Pourtant, alors qu son père avait été brutal et violent avec lui, il entendit une voix douce l'appeller et chercher à le réconforter. Par peur mais aussi par besoin de réconfort, il attrapa les poignets de celui qui le maintenait sur son lit. Bizarement, il les trouva trop fins pour être ceux de son père. Il ne réalisait pas encore ce qui lui arrivait. Mais cette voix douce était toujours là, l'appellant doucement.

Finalement, le jeune garçon finit par sortir de son cauchemard et du sommeil par la même occasion. Il ouvrit les yeux et découvra le visage penché sur lui, le maintenant sur son lit et lui parlant gentillement. Minael comprit enfin ce qui se passait. Il avait tout simplement cauchemardé. A ce moment précis, ses yeux baignés de larmes ne dévoilaient que chagrin et détresse. Il ne bougea plus et fondit en larmes devant le directeur.

C'était toujours commen ça quand il dormait. C'est pourquoi on lui donnait toujours des médicaments à l'hôpital. Les médecins veillaient à ce que ses rêves ne pertubent pas son sommeil. Il fallait bien qu'il dorme disaient ils. Mais c'était loin d'être un sommeil agréable, puisqu'il ne pouvait pas fuir ses cauchemards à cause des somnifères.

Yume sentit son protégé cessé peu à peu de se débattre.
Des larmes dévalaient son visage, innondant ses joues de perles brillantes.
Puis il se mit à pleurer.
Ca y est, s'était les grandes eaux, mais pleurer lui ferait beaucoup de bien. Yume se sentait embarassé, mais avait une réelle envie de lui porter assistance. Alors quand le chagrin du jeune homme explosa, ses yeux s'affinèrent et il se sentit peiné.
Lentement il s'assit sur le lit et posa son front contre le sien, ses cheveux cendrés aux reflets mauves se mêlant avec sa chevelure ébène.
Ses convulsions avaient cessé, c'était tout ce qui comptait pour le moment.
Yume comptait lui apporter le calme qu'il n'hésitait en lui faisant comprendre qu'il était présent pour lui sans faire des gestes tendencieux ou déplacés.

"Minael, tu n'a plus rien à craindre ici, souffla-t-il alors que son pensionnaire pleurait à chaudes larmes.

Tendrement il essuya sa joue et attrapa un mouchoir en tissu dans le tiroir de la commode.
De la literie était toujours déposée dans les chambres au cas où.

"Voilà c'est finit. Calme toi, maintenant je suis avec toi.

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Minael calma enfin ses mouvements. Il reconnu la chambre du pensionnat où il se trouvait et le jeune directeur qui était entrain de le consoler. Il n'était plus dans sa chambre avec son père. Il était loin de tout ça maintenant. Il ne put cependant pas arrêter ses sanglots. Il pleura, comme il avait pleuré juste avant de s'ouvrir les poignets. Il avait besoin de faire sortir sa douleur, et les pleurs lui faisaient du bien.

Il garda les yeux ouverts, ne voulant pas lâcher Yume des yeux de peur de replonger dans son cauchemard. Il vit celui ci approcher et poser son front contre le sien. Ses yeux était toujours empli de peur et de larmes. Il laissa le jeune directeur les lui essuyer. Le contact était doux, tout comme ses paroles. Il lui disait qu'il n'avait plus rien à craindre. Minael voulait tellement y croire.

Par besoin de réconfort, il leva ses bras et les passa autour du cou de Yume. Il voulait juste être sûr qu'il était bien là. Sentir sa présence un peu plus. Imprégnier un peu son odeur. Il ne le tint pourtant pas longtemps dans ses bras. Il le relâcha très vite, sans mouvements rapides. Le contact avait durée une minute, pas plus. Les pleurs de Minael avaient cessé et ses yeux étaient redevenus vide. Il leva cependant une main et attrapa celle de Yume. Il voulait un contact pour ne pas se sentir seul.

Yume laissa Minael pleurer.
Après tout cela faisait toujours du bien au gens de se vider de leur peine. Lui même par le passer avait eut de violente crise de larme et cela était si loin déjà, vraiment si loin pour lui. Pour l'instant seul la santé de son protégé l'importait.

Le directeur se redressa doucement, et son compagnon, ses grandes orbes noires redevenues vides s'empara d'un de ses mains.

Il sourit tendrement et l'aida à se redresser pour prendre appuie sur son épaule.

"Bon si tu n'es pas fatigué je ne vais pas te laisser dormir. Tu veux sortir un peu? Ou visiter une salle en particulier?

Je t'accompagnerais...
Il attendit patiemment sa réponse, d'une voix tendre comme s'il s'adressait à son petit frère. Mais il ne savait pourquoi, il avait beaucoup d'affection pour Minael.

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Lorsque Minael lâcha les épaules de Yume, celui ci se redressa et put constater qu'il s'était calmé. Tout en lui souriant, il l'aida à se redresser et lui permit de s'appuyer sur son épaule. Le jeune garçon se laissa faire, et apprécia le contact sans pour autant en donner une preuve.

Il savait qu'il ne dormirait plus. Pas après son cauchemard. Et le jeune directeur semblait l'avoir compris aussi. Il lui proposait de sortir un peu. Voyager dans l'étblissement ferait sûrement plus de bien à Minael que de rester allongé et immobile. Ne parlant pas, il se contenta de presser deux fois la main de Yume pour lui dire qu'il était d'accord.

Il n'avait aucun salle en préférence. Dans l'état où il était, il ne pensait pas à faire quelque chose de ses dix doigts. Il voulait juste ne plus dormir. Marcher l'empêcherait de dormir. Tant pis si c'était mauvais pour sa santé, il ne voulait plus revoir son père le violer. Il voulait garder les yeux ouverts. Même s'ils étaient, vide, il voulait qu'ils restent ouvert.

Il se demandait vraiment s'il pouvait guérir. Peut être aurait il mieux vallut qu'il meurt. Il n'aurait plus était un poids pour personne. L'hôpital n'aurait pas du le sauver. Pourtant, Yume semblait très patient avec lui et vraiment désireux de le voir guérir. Peut être avait il vraiment un espoir finalement. Il pourrait peut être lui accorder sa confiance. Un jour peut être.

Yume sentit la douce pression que Minael exerça sur sa main pour lui signifier son accord.
Se levant très lentement pour ne pas le brusquer, il se tourna vers lui, posant une main dans son dos pour l'inviter à faire de même.
Il faisait chaud dans la chambre et il pensa qu'une visite dans les jardins serait tout à fait approprié pour notre ami.

En s'approchant de la porte, toujour en guidant le brun aux longs cheveux, il ouvrit le pan de bois, l'invitant à prendre lui même l'initiative de sortir en premier.

Ceci étant fait, il referma la chambre et le le guida d'un pas tranquille à travers les dédalles du pensionnat.

"Je t'emmène aux jardins tu y sera content j'en suis sûr! Sourit il en passant une main dans sa magnifique chevelure.

==>jardin

==>réféctoire

Yume entra dans la chambre, prenant soin de refermer la porte derrière lui.
Il tenait toujours fermement la main de son protégé.
Doucement il s'approcha du lit et se tourna vers Minael.

"Tu peux te reposer, je veillerais sur toi.

Puis il regarda l'heure sur sa montre, dissimulée sous sa manche de cuir.
Mine de rien il était déjà neuf heures du soir.
Il avait passé une après midi excellente.

A présent il se sentait las, il devrait certainement rejoindre ses quartiers. Mais il ne pouvait pas laisser Minael seul.
Surtout s'il faisait à nouveau un cauchemar, s'il tombait du lit et qu'il se blessait, personne ne serait là pour l'aider.
Et puis il était fragile. Il n'aurait pas put supporter la présence d'un pensionnaire étranger.

Yume ne pouvait donc se résoudre à le laisser seul.
Il décida de rester avec lui tant qu'il ne serait pas capable de dormir sans risques.

"Je vais rester dormir avec toi si tu es d'accord.

Résident Nombre de messages : 141 Date d'inscription : 08/07/2006

Minael avait laissé Yume terminer son repas et l'avait ensuite suivi jusqu'à sa chambre. Il y entra et marcha jusqu'à son lit. Il se demandait l'heure qu'il pouvait bien être. Yume répndot à sa question sans même l'avoir entendu. vingt et une heure. Pour une fois, la journée lui avait semblé longue.

Mais une crainte restait. Maintenant qu'il faisait nuit, Yume allait retourner dans sa propre chambre et le laisser seul. Peut être même ne reviendrait il pas le lendemain. Mais ses peurs furent effacées. Le jeune directeur promit de veiller sur lui et même de dormir avec lui.

Minael lui sourit et ne put qu'accepter. Avec lui à ses côtés. Il était certain de pouvoir passé une nuit correcte. Ce serait bien la première fois. Il s'allongea sur son lit, ne quittant pas Yume des yeux. Il voulait être sûr qu'il ne partirait pas. Il leva même une main vers lui, dans l'espoir de pouvoir reprendre la sienne et de la garder. La présence de quelqu'un qui prend soin de lui, c'était ça dont il avait besoin depuis toujours.

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